Max
Dean
14 septembre, 2022 - 8 mars, 2023
Portrait de l'artiste en tant qu'artiste
Image ci-dessus
Max Dean, 2014
L'image fixe
© Zachary Finkelstein
Le Musée du portrait du Canada a tout à voir avec l’identité, avec qui nous sommes. Reconnaissant les défis posés par l’histoire, c’est en partageant nos récits que nous faisons face aux préoccupations actuelles et futures.
En accord avec le mandat du Musée du portrait du Canada consistant à examiner les diverses manières que nous choisissons pour donner forme à notre identité humaine, l’exposition Max Dean : Portrait de l’artiste en tant qu’artiste explore sa vie d’artiste et les expériences uniques qui en sont venues à façonner son art.
Biographie de Max Dean
Artiste multimédia et professeur, Max Dean a grandement contribué à la scène de l’art contemporain depuis les années 1970, avec ses performances, ses installations, ses vidéos et ses photographies.
Né à Leeds, en Angleterre, en 1949, Max Dean émigre au Canada avec ses parents en 1952. Juste avant d’obtenir un diplôme en histoire de l’art de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) en 1971, Dean entreprend sa pratique d’artiste. Parmi ses premières œuvres figurent Balloon Box, et Boom Boom Box, inspirées d’un cours donné par l’historienne de l’art Claudia Beck. Immédiatement après l’obtention de son diplôme, Dean commence à travailler comme technicien en montage et démontage d’expositions, et comme concepteur d’expositions à la Vancouver Art Gallery. Cette expérience l’incite à explorer les liens entre l’artiste, l’œuvre et le public. Il présente d’abord son travail dans l’exposition Pacific Vibrations(1973) et SCAN: Survey of Canadian Art Now (1974) à la Vancouver Art Gallery, et The Mid-Western(1976) et Sculpture on the Prairies(1977) à la Winnipeg Art Gallery, et participe à d’autres expositions à Calgary et à Burnaby. Au même moment, il réalise ses premières interventions en art public, comme Large Yellow Duck(1973) et Billboard To Be Read As It Is, (1975). C’est également alors qu’il commence à présenter ses performances à travers le pays. À la fin des années 1970, il crée des performances marquantes comme _____. (1978) et Fais passer ça (1982) à Montréal. Ses œuvres ont fait partie d’expositions internationales en Grande-Bretagne, en Allemagne et, entre autres, à la Biennale de Venise.
De cet artiste prolifique qui s’est servi de presque tous les moyens de communication à sa disposition pour réaliser son art, allant de la mine de plomb à des technologies complexes en passant par la caméra, mentionnons Chaise robotique , œuvre conçue en début de carrière mais finalement réalisée en 2006, l’une de ses pièces les plus connues. À propos de Chaise robotique , plusieurs années plus tard, en 2020, après un diagnostic de cancer de la prostate, Dean dira de l’œuvre qu’elle symbolisait un acte humain : celui consistant à s’effondrer puis à se reconstruire.
Dean est lauréat du Prix national Jean A. Chalmers d’arts visuels décerné par le Conseil des arts de l’Ontario (1997), du Prix Gershon Iskowitz (2005) et du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (2014), et ses œuvres font partie des collections de la Galerie d’art d’Ottawa, du Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, de la Vancouver Art Gallery et du Musée des beaux-arts de l’Ontario à Toronto, ainsi que de nombreuses collections particulières.
Entrevue
Sous le charme de Max Dean, 35 min
Interview par Chantal Pontbriand
Montage audio: Jim Miller
Mot de la commissaire
Le portrait et l’autoportrait permettent d’exprimer et d’explorer les identités personnelles et collectives. En tant que genre, le portrait n’est pas demeuré une forme statique de représentation régie par des conventions strictes, mais, comme on peut s’y attendre, il a évolué au rythme des développements socioculturels des époques.
Remerciements
Ann Thomas
Je remercie chaleureusement le conseil d’administration du Musée du portrait du Canada, son directeur général Robert Steven ainsi que son ex-conservatrice, Ann Davis, qui m’ont offert l’occasion d’explorer l’art de Max Dean, sous l’angle du portrait et de l’autobiographie, et de partager cette exploration avec le public. Max Dean est un artiste dont l’audace, la créativité et la volonté de garder vivants les échanges sur l’art m’ont toujours émue ; ce sont des qualités que partage le tout récent Musée du portrait dont la mission est de réinventer l’art du portrait.
Cette exposition n’aurait pas été possible sans l’appui généreux des collaborateurs et collaboratrices suivants : Max Dean, McAlister Newman-Zellar (collègue de Max en matière esthétique et technique), Katherine Knight (réalisatrice du documentaire primé Still Max et ressource indispensable), Chantal Pontbriand (intervieweuse et doyenne de la critique et de l’édition en art contemporain), Jim Miller (monteur audio), la galerie Stephen Bulger (d’un soutien infaillible et source des liens vers les images et les vidéos) ; Peter Lynch, Pierre Tremblay et Zachary Finkelstein (qui ont tous généreusement fourni des liens à leurs films sur Max sur la page des ressources) ; Andrew Savery-Whiteway (photographe) et Paul Théberge (renseignements concernant _____. [1978]) ; le personnel de la bibliothèque et des archives du Musée des beaux-arts du Canada pour les ressources et Philip Dombowsky pour l’accès aux fonds Max Dean ; le département des droits de reproduction et copyrights (Alexandra Cousins) et la collection de photographies (Sophie Hackett et Emil Miller) du Musée des beaux-arts de l’Ontario ; et les collègues du Philadelphia Museum of Art, Peter Barberie et Kathleen Foster. Je remercie également la compagne de Max, Martha Fleury, de son indéfectible soutien.
Max Dean
Je me joins à Ann Thomas pour remercier toutes les personnes ci-dessus mentionnées avec un remerciement spécial pour l’appui de ma compagne Martha Fleury, celle de Rui Pimento, de Layne Hinton et d’Ann Thomas.