Dissection d'Eakins
2020
Dissection d'Eakins, 2020
épreuve à développement chromogène
73.03 X 48.9 cm
collaboration artistique avec Andrew Savery-Whiteway
Crédit : Max Dean, avec l’aimable permission de la galerie Stephen Bulger
Le récit de Dean à propos de lui-même – ses autoportraits – circule dans des zones qui ont donné de l’agentivité à son art : non seulement incorpore-t-il le public comme composante intrinsèque de son histoire, mais il intègre aussi des artistes et des œuvres qui ont eu un effet formateur sur sa production artistique. Sa passion pour des artistes aussi différents que Jan van Eyck, le Titien, Thomas Eakins, Marcel Duchamp et Robert Irwin remonte à 1971 lorsqu’il obtient un diplôme en histoire de l’art de la UBC.
Tableau vivant doublé d’un autoportrait, Dissection d'Eakins fait partie de la série Encore – Vivre avec le cancer et la Covid. Dans cette image, le peintre américain Thomas Eakins (1844-1916), qui a affiné sa connaissance de l’anatomie humaine en procédant à des dissections, apparaît sous la forme d’une figure animatronique accroupie à la hauteur de l’abdomen de Dean, se préparant à faire une intervention chirurgicale sur l’artiste, dans la région de la prostate. Les tableaux monumentaux d’Eakins intitulés Gross Clinic (1775) et Encore – Clinique Agnew (1889) sont une source de fascination pour Dean depuis des décennies ; après son diagnostic de cancer de la prostate, leur intérêt n’a fait que s’accroître et ils sont devenus une source d’inspiration.